Crocs : une chaussure pour ceux qui souffrent d'hallux Valgus ?

Publié le par Sylvie

Le choix d'une chaussure peut avoir des conséquences sur le budget, mais aussi sur la santé. Le port de chaussures inadaptées à la morphologie du pied peut créer toutes sortes de pathologies. Ce sont surtout les souliers pour femmes qui posent problème.

Les ballerines et les baskets de ville sont, bien-sûr, moins pathogènes que des escarpins à talons hauts, mais elles présentent un problème commun à la plupart des chaussures, celui de la largeur, qui est souvent la même pour une paire de ballerines de taille 38 et une paire de taille 40.

Conséquences, « les orteils se serrent, l'hallux valgus, soit la déviation du gros orteil, se crée puis des déformations s'en suivent sur 20 ou 30 ans d'évolution », explique le docteur Delmi, chirurgien du pied à Genmarchiez ève. La finesse des semelles inquiète également le spécialiste : « C'est comme si vous marchiez pied nu sur des trottoirs en goudron pendant toute la journée, je vous laisse imaginer l'état du pied le soir ».

Cette anomalie résulte d'un écartement vers l'extérieur du premier métatarsien, avec déviation vers l'intérieur du gros orteil qui chevauche le 2e orteil. Cette projection de la base du gros orteil en-dehors de la base du pied provoque un épaississement de la peau (c'est ce que l'on appelle un oignon) et une inflammation due aux frottements répétés avec la chaussure. On soupçonne aujourd'hui l'existence de facteurs génétiques, mais on sait depuis longtemps que l'obésité, le pied plat, le pied "égyptien" - voir hallomégalie - les chaussures à talons hauts et/ou à bouts trop pointus, la ménopause, l'âge, entre autres, peuvent favoriser l'apparition d'un hallux valgus. Les douleurs surviennent par poussées plus ou moins violentes et sont dues aux déformations des muscles, tendons et ligaments, au fait que le gros orteil perde progressivement sa fonction, mais aussi aux déformations imposées aux autres orteils. Les soins doivent être adaptés au degré de gravité de cette affection : orthèses ou semelles orthopédiques dans des chaussures à bouts larges at sans talons (ou de faible hauteur), soins de pédicurie et/ou de kinésithérapie, chirurgie correctrice (à faire de préférence en hiver car plusieurs semaines de rééducation sont nécessaires).
L'hallus varus ou hallux varus est une déviation du gros orteil vers l'intérieur (donc vers les autres orteils), ce qui l'écarte progressivement des autres orteils
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TEMOIGNAGE

Ma mère a vingt ans était une beauté ! Très soucieuse de se mettre en valeur, elle portait des talons aiguilles à bout pointus pour aller au boulot, faire les courses ou aller danser !

A quarante ans, elle a commencé à avoir trop souvent mal aux pieds. Peu à peu, elle devait parfois prendre des anti-douleurs et même des anti-inflammatoires...

A soixante ans, ma mère est toujours une jolie femme. Mais elle a été opérée il y a plusieurs mois d'un Hallux Valgus qui la faisait énormément souffrir. L'opération a été relativement douloureuse et pas totalement réussie.

Aujourd'hui elle a énormément de difficultés à se chausser et se voit obligée de choisir des modèles qui ne lui plaisent pas forcément. Elle sera d'ailleurs très bientôt obligée d'en changer pour y placer des semelles spéciales. Elle ne peut pas du tout marcher pieds nus : plus de piscine alors qu'elle en a particulièrement besoin pour ses problèmes de dos, conséquences eux aussi de ce port de godasses à la mode !

J'ai hâte de lui offrir des Crocs ! Avec ça aux pieds, elle pourra retourner à la piscine car ces sabots s'adapteront à son pied et ils passeront au pédiluve !


Il y a trois causes d'hallux valgus :


Prédisposition congénitale. On retrouve dans un tiers des cas une tendance familiale.

Prédisposition selon le sexe. Sur 100 cas d'hallux valgus, il y a 95 femmes (par laxité ligamentaire ?).

Longueur du premier orteil et son conflit avec la chaussure.

On distingue : les pieds grecs (11%), les pieds carrés (27%) les pieds égyptiens (62%).

Plus le premier orteil est long, plus s'exerce l'effet coercitif de la chaussure à talon haut et à bout pointu.

LES CONSÉQUENCES

L'hallux valgus et ses conséquences représentent 90% de la pathologie de l'avant pied :

Au niveau de l'exostose :

bursite qui peut se surinfecter avec le risque d'arthrite sous-jacente et de perte de la fonction par arthrodèse.

Au niveau des orteils voisins :

Coup de vent externe quand ils sont refoulés par le valgus du gros orteil très inesthétique.

Griffe avec cor conflictuel avec la chaussure et son risque de surinfection (orteil en marteau).

M é t a t a r s a l g i e s du deuxième rayon par hyperappui réactionnel à l'insuffisance du gros orteil, avec durillon d'appui et tiroir dorsoplantaire douloureux conduisant à la luxation.

Pied rond antérieur avec insuffisance de tous les rayons et métatarsalgies médianes.

 

L'ÉVOLUTION

Elle progresse à mesure que cèdent les articulations d'avant en arrière.

1 er stade

Il concerne l'interphalangienne et peut commencer très précocément dès l'enfance par une déviation de P1 sur P2 ou clinodactylie. Il est source d'ongles incarnés à répétition par conflit entre les deux premiers orteils.

2 ème stade

La métatarsophalangienne cède et se crée l'hallux abductus et la saillie exostosique interne. Ce stade se caractérise par l'apparition d'une bursite interne par conflit avec la chaussure.

3 ème stade

La cunéométatarsienne cède à son tour et apparaît le métatarsus varus. L'évolution se fait par poussées douloureuses successives entrecoupées d'accalmies trompeuses car la déformation continue de s'aggraver. Elle frappe les rayons voisins qui deviennent souvent les motifs de consultation (47%). Il faudra alors expliquer à la patiente que le cor surinfecté de son deuxième orteil en marteau ou que la luxation très douloureuse de sa deuxième métatarso-phalangienne relève du traitement simultané de son hallux valgus et non d'un acte isolé sur le deuxième orteil sous peine de récidive. L'évolution se fait vers une extension des désordres statiques à tout l'avant pied pouvant gêner considérablement le port de chaussures et la marche.

 

http://www.clinique-mont-louis.fr/docmed/hallux/hallux.htm



Les chaussures en question

Dans les 2 sexes, la chaussure n'est pas faite sur mesure pour le pied, et ne respecte même pas son anatomie: l'avant du pied est sensé s'étaler en éventail pour un appui plus large et plus stable. Mais les surfaces planes que nous foulons quotidiennement ne réclament plus un tel appui.
La chaussure semble vouloir hâter notre évolution naturelle en ramassant ainsi nos orteils en pointe. Le phénomène est particulièrement accentué chez les dames par les canons de l'élégance. La chaussure doit être fine et étroite. Une pointure un peu grande déclenche des complexes pires qu'une taille corporelle petite. La mode récente pour les gros godillots n'a pas débordé le cercle des plus jeunes. Des générations entières de femmes vont encore venir consulter rhumatologue, podologue ou chirurgien pour des pieds douloureux à la cinquantaine.
C'est l'âge de survenue habituel des problèmes. Il peut varier en fonction de la morphologie du pied et des habitudes de chaussage. La plupart des femmes affirment à cet âge éviter les chaussures agressives, étroites ou pourvues de hauts talons. Mais depuis combien de temps? La déformation d'un pied se fait progressivement au fil des années.
Quand les premières douleurs surviennent, la détérioration des attaches articulaires est déjà bien avancée et rien de simple ne peut la supprimer. Un orteil qui dévie ou qui se rétracte en griffe, ce sont des ligaments distendus depuis des années, des aponévroses plantaires (épaisses membranes formant des plaques qui séparent et stabilisent les différentes couches de tissus) fissurées ou rompues.
La chirurgie peut bien sûr réparer les plus gros dégâts, mais il ne faut pas ouvrir un vaste chantier! Et il n'existe pas de chirurgie sans risque. Celle des orteils peut être très pénible.
Il existe heureusement des solutions plus simples, mais elles demandent des compromis dans le chaussage et dans l'esthétique. Des progrès ont été faits sur ce dernier plan. Il existe maintenant des chaussures sur mesure assez jolies... mais à des tarifs disuasifs. Le plus souvent il suffira de prendre des modèles standarts plus larges, d'une pointure au-dessus pour faciliter le logement d'une semelle sur mesure, et dont la forme correspond à celle de votre pied.
On distingue en effet 3 variétés d'avant-pied:
-le pied grec: le 2è orteil est le plus long. Ce pied correspond le mieux à la chaussure standart, dont la pointe est en face du 2è orteil.
-le pied romain: 1er et 2ème orteil sont de longueur identique. Préférez les chaussures à bout carré pour éviter la déviation du gros orteil.
-le pied égyptien: le gros orteil est le plus long. Ce pied est quasiment condamné à l'hallux valgus, cette classique angulation de la base du gros orteil. Aucune chaussure standart ne respecte en effet cette morphologie. Vous avez généralement intérêt à prendre une pointure ou deux au-dessus, à choisir un modèle plutôt étroit, et à bourrer de coton le fond en regard de vos derniers orteils.

http://rhumatologie.free.fr/tt/appareillage.html


 


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Publié dans zigouzis

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